Hyperthyroïdie - les signes, causes et traitements



C’est une sécrétion accrue d’hormones thyroïdiennes par la glande thyroïde. C’est une maladie grave, car elle peut entraîner la mort du patient par troubles du rythme cardiaque.

Quels sont les signes évocateurs ?

C’est une maladie qui atteint le plus souvent la jeune femme de la quarantaine au cours d’un choc psychoaffectif (deuil, séparation, perte du travail ).

Le diagnostic n’est pas aisé car les signes cliniques sont trompeurs et peuvent évoquer parfois des troubles psychiatriques, vous aurez une sensation de nervosité, agitation, insomnies, tachycardie, vous aurez la sensation d’avoir tout le temps chaud, sueurs, mains moites, trouble du transit avec de la diarrhée.

Parfois, l’apparition d’un goitre ou d’un nodule (tuméfaction sur la surface du corps thyroïde) associée à des signes oculaires (yeux exorbités) complètent le tableau clinique.

Votre médecin fera un bilan biologique (dosage des hormones thyroïdiennes, des anticorps antithyroïdiens) et une scintigraphie (examen permettant de photographier le corps thyroïde après injection de produit iodé) permettront de déterminer les causes de cette hyperthyroïdie.

Quelles sont les causes ?

Les plus fréquentes sont :

  • Maladie de Basedow (goitre avec hyperthyroïdie)
  • Adénome toxique (un nodule unique hypersécrétant)
  • Goitre multinodulaire toxique (plusieurs nodules toxiques)
  • Thyroïdite (inflammation de la thyroïde)
  • Causes médicamenteuses (hormones thyroïdiennes, antiarythmique : Amiodarone)

En quoi consiste le traitement ?

Le traitement que vous proposera votre médecin est fonction du bilan réalisé. Il est habituellement médical avec des antithyroïdiens de synthèse qui vont diminuer cette sécrétion importante d’hormones thyroïdiennes par la glande thyroïde. Ce traitement nécessite une surveillance (rigoureuse) biologique des hormones thyroïdiennes afin d’adapter les doses si nécessaire. Ainsi, le contrôle de la numération sanguine est important car les antithyroïdiens ont des effets néfastes sur le sang et essentiellement sur les globules qu’ils diminuent. En cas de fièvre au cours du traitement, il faudra arrêter celui-ci. Un surdosage du traitement se manifeste par des signes d’hypothyroïdie : fatigue, constipation, bradycardie, prise de poids, frilosité.

Le traitement chirurgical est pourvoyeur de complications :

  • Vasculaires : hématomes
  • Nerveuses : paralysie récurentielle (diminution de la fonction du nerf récurrent).
  • Métaboliques : hypocalcémie par ablation des parathyroïdes et hypothyroïdie par ablation de la glande parfois en totalité.

Heureusement ces complications sont très rares de nos jours, car les chirurgiens sont aujourd’hui de plus en plus spécialisés (ORL ou chirurgiens spécialisés dans la chirurgie des glandes endocriniennes). Les chirurgiens généralistes font de moins en moins des interventions de la thyroïde.

L’autre volet du traitement est constitué par le traitement radioactif dont les indications sont spécifiques et posées par l’endocrinologue.