Qu’est-ce qu’une mutuelle ?



Une mutuelle est une société de personnes à but non lucratif sensée être solidaire entre ses membres et gérer les cotisations de ceux-ci de façon équitable.
Dans cet organisme, les membres s’assurent mutuellement grâce au versement de leurs cotisations. Il ne doit y avoir ni perte ni profits. En fin d’exercice, s’il manque des fonds, les cotisations seront augmentées, en cas d’excédent, une partie sera constituée en réserve, le reste étant normalement redistribué aux sociétaires ou réinvesti.

La différence entre une assurance et une mutuelle réside essentiellement dans le fait que les mutuelles appartiennent à leurs assurés (vous et moi) alors que les assurances appartiennent à leurs actionnaires. Pour plus de détails voir l’article Mutuelles et assurances : quelles différences ?

Alors me direz vous, c’est évident, il vaut mieux souscrire une complémentaire santé auprès d’une mutuelle à but non lucratif plutôt que de faire appel à une assurance qui ne pensera qu’au portefeuille de ses actionnaires. Et bien non, ce n’est pas si simple, faites le tour de notre comparateur, faites des simulations, et vous ne constaterez aucune différence notable.

Alors ? où vont nos cotisations mutuelles ?

Et bien ces organismes vous rétorqueront qu’ils épargnent en vue de vaches maigres et ils en ont le droit et même le devoir; seulement voilà, alors que l’état préconise un ratio de 17 %, leur réserves financières sont énormes.
Lorsque l’état a décidé d’augmenter la taxe sur les mutuelles, elles se sont empressées de répercuter la différence sur le consommateur, c’est à dire l’adhérant, alors qu’elles auraient du ponctionner sur leurs réserves.
Si une marge de solvabilité de 17% est préconisée, au delà on peut se demander s’il ne s’agit pas d’une accumulation de richesses sur le dos des sociétaires. La MGEN par exemple atteint 667% de réserve en 2009, Malakoff aurait une marge de 779 %.
La Mutuelle générale argue que les entreprises du CAC 40 font bien des profits colossaux et engrangent des bénéfices records pour leurs actionnaires; n’y a t-il pas une confusion ? N’assistons nous pas à une dérive dangereuse pour notre santé à l’heure où la sécurité sociale se désengage purement et simplement de son devoir d’assurer la santé pour tous ?

Un système double qui coûte cher

Le cas de la sécurité sociale est un autre vrai problème, mais alors que les Français ont crié haut et fort qu’ils ne voulaient pas une assurance santé à l’américaine, c’est à dire volontaire basée sur des cotisations choisies, ils se retrouvent maintenant à cotiser 2 fois : un fois avec nos cotisations obligatoires fort chères et une autre fois par le biais d’une complémentaire santé fort chère aussi pour des remboursements aux frais réels au mieux et la plupart du temps avec un apport personnel.

Soyons solidaires certes, cotisons pour ceux qui n’en ont pas les moyens certes mais exigeons que ceux qui en ont les capacités, je veux dire les mutuelles assument ce pourquoi elles ont été crées.